santesocial2012

Café social avec le CHRS de Béthune !

Compte rendu rédigé par Erika 1sts3 :

Lors de la venue du Samu Social (le Phare de Béthune), nous avons pu rencontrer 3 personnes, 2 professionnels et une stagiaire. Le premier professionnel est une femme qui exerce le métier d’éducatrice spécialisée en équipe de rue et qui est un ancien professeur d’anglais. Le second professionnel rencontré est aussi une femme, qui elle est monitrice éducatrice. La stagiaire, elle, établit son 3ème stage en tant qu’assistante de service social au sein du Phare de Béthune.

 

Il faut savoir que les deux professionnelles rencontrées exercent en fait, le même métier au sein de l’établissement. Toutes les deux accueillent les sans domiciles, établissent un dossier (avec le nom/prénom, âge, les informations sociales et médicales, les différentes ressources etc.), aident les S.D.F à refaire ou à faire des papiers (avec le dispositif de droit commun), font en sorte que les individus soit bien orientés vers les autres dispositifs, gèrent les repas ainsi que les appels au 115 et s’occupent également des demandeurs d’asiles. Elles travaillent jusque 22 heures la semaine ainsi que le week-end.

 

Les avantages de ce métier sont l’accueil des personnes ainsi que le plaisir d’améliorer une situation. Les inconvénients et risques de celui-ci sont : Savoir dire non pour un hébergement quand il n’y a plus de place ; avoir à écouter des histoires douloureuses ; gérer les insultes, les conflits ; les horaires de travail parfois durs ; les sur chargements (personnels « usés ») ; savoir se changer les idées quand on a vécu une situation compliquée ; être trop affecté par une  situation…

 

 

 

Le Samu Social comporte divers professionnels ; il y a 5 éducatrices, 4 maîtresses de maison (qui s’occupent de l’entretien des locaux etc.), des infirmiers et aides soignants ainsi qu’une équipe de rue (qui s’occupe des déplacements sur appel du 115, etc.).

 

Les professionnels ont une vie normale en dehors de leurs métiers mais ils persistent sur le fait qu’il n’y ait pas de « barrière » entre le professionnel et le sans abris, ils disent être obligés de ressentir des émotions lors de situations difficiles (mort…) mais s’efforcent de ne pas les montrer. En signant leurs contrat, ils signent une close de confidentialité.

 

Le centre d’hébergement est composé de 29 chambres individuelles de 12 m ² (avec porte coulissantes, douche italienne lavabo, toilettes, une grande étagère, une table de chevet, une petite étagère et un tableau en liège) ainsi qu’une salle, un endroit pour les réunions de supervision qui ont lieu toutes les 6 semaines avec une psychothérapeute (afin de se libérer, pleurer, dire ce qu’il ne va pas …). Il y également des réunions d’équipe chaque vendredi. L’âge minimum d’hébergement est de 18 ans, en dessous, les mineurs sont dirigés vers d’autres structures. L’été, l’établissement accueille 29 personnes sans domicile, l’hiver, il en accueille jusqu’à 63.

 

Diverses activités sont mises en place pour faciliter la réinsertion des hébergés comme le sport, le théâtre, la piscine, les  activités de noël… Lors d’activités extérieurs (concerts…) les personnes hébergées ont le droit à la consommation d’un verre d’alcool (ou deux selon les cas d’alcoolisme).

 

L’espérance de vie d’un S.D.F. est de 48 ans. Ce sont des personnes normales ! Ils y a moins de femmes car celle-ci sont plus facilement prises en charges. Le centre est ouvert 7 Jours sur 7, 24 heures sur 24. Celui-ci paie une cotisation à la banque alimentaire afin d’avoir de l’aide car un repas coûte 2.70€. Il n’a aucun partenariat avec le RELAIS (sauf pour les couvertures) ; il n’a d’ailleurs aucun budget, il manque de chaussures et de vêtements. Il nécessiterait donc des dons ! Un hébergé ayant des ressources, donne 30% de celles-ci (hors dettes).

 

Lors des périodes de grand froid, trois plans peuvent être déclenchés : Le plan « froid » ; de 0°C le jour à -5°C la nuit ;  Le plan « grand froid » de -5°C le jour à -10°C la nuit ; Le plan « extrême grand froid » de -10°C le jour et plus la nuit. Parfois, les S.D.F refusent l’hébergement pour diverses raisons (placement en étant jeune qui s’est mal passé, parents à qui on a retiré les enfants, peur du manque lors d’addiction car la consommation n’est pas tolérée dans l’établissement, aucune envie de raconter sa vie à un inconnu, peur de ne pas supporter le collectif…) ; dans ces cas là, les professionnels doivent appelés la police afin de les informer de la situation. Si la personne a une déficience mentale, ils font appel aux forces de l’ordre afin de forcer la mise à l’abri. 

 

 



17/03/2013
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour